Genèse

« Comment toute cette histoire et cet objectif involontaire au départ me sont venus?

Voilà la réponse.

Plus jeune, j’inventais des races de chats avec mon frère et l’on vivait tous les deux des aventures incroyables.

Un jour, il m’est venu l’envie de raconter des histoires où un chat normal découvrirait ces races inconnues et apprendrait à vivre comme eux. A chaque aventure ce chat accomplirait une épreuve qui lui permettrait de réussir à vivre comme ces chats. Mon personnage, Mira, a alors germé dans ma tête. Mira est une jeune chatte qui m’a été inspirée par un jouet que j’ai trouvé dans une foire à tout : « Mimosa ». Cela faisait longtemps que j’avais inventé ce personnage qui jouait un grand rôle dans mes premières histoires écrites en primaire. Il y a toujours eu également un pays inventé, dans lequel se trouvait toute mon imagination. J’ai commencé à rédiger des documentaires sur ces chats inventés, décrits comme dans un vrai documentaire.

Cependant, l’élément déclencheur a été de jouer avec une de mes cousines un passage mettant en scène deux chats différents, dont l’un avait été sauvé par l’autre après le naufrage d’un bateau. Cela ne vous rappelle rien? Le début de mon récit était lancé et l’histoire pouvait commencer.

Peu de temps après, j’ai écrit une suite. Un jour, j’ai eu la chance de tomber sur Edilivre, une maison d’édition alternative, qui l’a accepté.

Et puis, en en parlant avec ma famille, j’ai compris que, dans ce livre,  depuis le début et sans le vouloir,  je parlais de l’autisme.

En y réfléchissant je me suis rendue compte à quel point c’était vrai. A l’âge de 13 ans, date à laquelle m’est venue cette histoire, je venais tout juste de comprendre la différence entre l’autisme et le syndrôme d’Asperger dont je suis atteinte. A l’âge de 15 ans, une psychologue m’a expliqué que je ne comprenais pas le symbolisme. Mais, dans le même temps,  un ami qui m’a beaucoup aidée, m’a révélé que mon livre parlait de moi de façon imagée.

Incroyable ! A la fois, je ne comprends pas le symbolisme et, en même temps, mon livre en est rempli. Je pense aujourd’hui que je fais cela sans le vouloir, depuis le début.

Maintenant que je vois jusqu’où cela m’emmène, je réalise que mon souhait d’être écrivain avait bien une fonction utile comme je le pensais : sensibiliser les enfants à l’autisme.

Mon père me décrit comme une passerelle entre deux mondes  et c’est vrai. Je suis à la frontière de l’autisme aujourd’hui et je suis capable de comprendre l’autisme et de l’expliquer aux neurotypiques (ceux qui ne sont pas autistes) grâce à des recherches que j’ai effectuées car l’autisme fait partie de mes centres d’intérêts tellement il existe de cas différents.

J’espère aider des personnes autistes à se comprendre, mais aussi leurs familles et toutes les personnes intéressées par ce handicap qui fait de nous des gens souvent incroyables.

Pour en revenir à la suite de mon personnage, ne souhaitant pas la faire vieillir, je l’ai fait remonter dans le temps à chaque fois.

Je termine avec deux petites anecdotes : dans le tome 1, je fais  allusion à l’un de mes livres écrit en primaire quand je décris le monde de Mira quand je parle de Noël.
Et sinon… les fameux documentaires écrits quand j’étais encore enfant me servent de base pour continuer le cycle des « Aventures de Mira.  »

 Mimosa