Le monde de Mira est le monde de l’autisme

Si vous regardez bien la couverture du tome 1, puis celle du tome 2, vous pourrez remarquer quelque chose entre les deux personnages principaux.

Pour le tome 1, entre Perle et Mira, se situe une sorte de passerelle entre la dune de sable et le soleil.

Bien que je parle dans cette histoire de deux pays différents, ils s’agit en fait de deux mondes : le monde normal et le monde de l’autisme.

Un sens caché se trouve sur les couvertures, que je vais vous dévoiler à présent.

La plupart des personnes connaissant le livre me disent souvent que Perle représente le monde de l’autisme, car elle est différente et elle est en bleu. (Il est vrai que lors de la journée mondiale de l’autisme, la couleur qui nous représente est le bleu.) Cependant, ce livre ne montre pas le regard d’une personne « neurotypique ». Il évoque la façon à laquelle quelqu’un qui serait Asperger ou autiste perçoit le monde.

Cela ne veut pas dire que je vois les gens avec des pattes palmées et une couleur bleue, rassurez-vous ! C’est une façon symbolique de voir le monde normal, qui parfois paraît étrange pour nous.

Si l’on regarde la façon dont je décris l’Oriant de la Mer, on ne le voit jamais, sauf dans l’épilogue, Mira s’y réfère souvent pour se remonter le moral. Elle plonge dans ses souvenirs de là- bas quand elle s’ennuie. Tout là-bas est cadré et structuré, chaque année se déroule comme l’année précédente. Elle connaît par coeur ce qui arrive régulièrement, elle a ses repères. C’est comme s’il s’agissait d’un monde inconnu (cf tome 1) .

Lorsqu’elle est sur l’île des chats de Mer ou sur la rive des chats de Cascade, elle est perdue, elle se sent étrangère. Tout est différent, rien n’est pareil, ses habitudes se bousculent et de nombreuses traditions n’existent pas dans son pays. Mais elle arrive dans des mondes où il est difficile de trouver sa place. C’est le monde « normal » dans lequel chaque personne autiste doit se battre pour réussir à  trouver une place parmi les personnes « neurotypiques ».

La vie des personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique (TSA) est un combat. Je n’aime pas beaucoup cette appellation, car je pense que pour moi le fait d’avoir été diagnostiqué Asperger c’était important. Cela m’a permis d’avoir une identité : j’ai  su pourquoi j’étais différente des autres. Cela a été une sorte de libération, c’est pourquoi j’y suis attachée.

La vidéo ci-dessous évoque bien le quotidien des personnes concernées :

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